Akinlolu Ayo-Vaughan

Mon nom est Ayo Vaughan Akinlolu, j'ai 28 ans, je suis de l'état de l’Ogoune au sud-ouest du Nigeria. J’ai étudié le génie mécanique à l’Université Covenant au Nigeria, avant de commencer ma maîtrise en gestion d’affaires ici à l’ESMT à Berlin.

 

Quelles ont été vos expériences d'études au Nigeria ?

Au Nigeria, être étudiant en génie mécanique, c'est une expérience plus théorique que pratique. En cours, la théorie et le concept sont bien plus importants que leur application. Comparant les études au Nigeria avec mon MBA ici, je dois dire qu’ici, il y a beaucoup plus d’insistance non seulement sur la compréhension de l'origine des choses, mais sur leur application et comment elles peuvent être utilisées dans des situations réelles. Pour ce faire, nous travaillant beaucoup avec des études de cas d’entreprise. En revanche, chez nous on essaie simplement de comprendre : "Voilà une machine, voilà son histoire, voilà les calculs qui l’entourent".

Ici, il s'agit d'une approche d'apprentissage plus orientée vers les affaires et plus ciblée - une vraie bouffée d'air frais pour moi. Vous ne vous contentez donc pas de regarder les concepts pour le plaisir de regarder les concepts. C’est l’une des principales différences avec l’éducation ici et chez nous au Nigéria.

 

À quel point a-t-il été facile pour vous de rechercher des bourses ?

Pour répondre à cette question, je dois mentionner que j'ai une sœur cadette qui a déjà étudié à ESMT, elle y a suivi le programme de MBA il y a quelques années. Ma sœur m’a beaucoup soutenu dans la recherche de bourses, car moi aussi je cherchais à entrer dans un MBA, peut-être pas dans l’immédiat mais sans doute dans quelques années. Elle m'avait appelé et m'a beaucoup parlé du programme, de l'ESMT, puis de la bourse Kofi Annan et de ce qu'il fallait faire pour venir ici. Une fois que j'ai pris connaissance de cette bourse, il était plus facile de faire des recherches. Ensuite, je devais bien réfléchir : le programme, le programme de l’ESMT et la bourse, était-ce vraiment pur moi ? Les bourses ayant tendance à adresser des profils variés, est-ce que je corresponds au profil qu'ils recherchent ? J'ai donc dû prendre quelques temps pour faire des recherches non seulement sur la bourse Kofi Annan, mais sur toutes les bourses disponibles car je savais que ce n'était pas parce que ma sœur m'avait informé de la bourse que je pourrais venir ici. Cela a pris un peu de temps et j'ai dû faire des recherches, mais ce n'était pas trop difficile avec l'utilisation d'Internet.

 

Qu'est-ce qui vous a inspiré à chercher une bourse ?

L'inspiration était d’avoir une excellente éducation, et il y a évidemment l'avantage d'obtenir un soutien financier. Obtenir un MBA n'est pas bon marché de toute façon. Obtenir alors une bourse qui vous permet de ne pas vous soucier des finances est vraiment formidable. La bourse Kofi Annan couvre non seulement les frais de scolarité, mais elle vous donne également une allocation mensuelle pendant que vous êtes en train d'étudier. La combinaison de ces deux choses a été une combinaison idéale pour moi. Ce fut une inspiration majeure pour moi d'obtenir une bourse, j’en suis en conséquence vraiment reconnaissant. Je sais qu'il y a un large nombre de personnes qui voudraient obtenir une telle bourse. Être parmi les quelques personnes qui l'ont obtenue est une vraie distinction.

 

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants plus jeunes qui sont sur le point de commencer à rechercher une bourse ?

En ce qui concerne les conseils aux jeunes étudiants qui souhaitent obtenir une bourse, la seule chose que j'ai envie à leur faire savoir c’est de ne pas seulement vouloir faire de la recherche dans le but d'obtenir une bourse. Les organismes de bourses savent ce qu'ils recherchent et les candidats qu'ils recherchent. Recherchez le programme qui offre vraiment de ce que vous voulez faire, puis recherchez des bourses qui y correspondent. Que ce soit par le biais de la nationalité, de votre arrière-plan social, d’une considération de vouloir promouvoir le leadership, il existe certainement des bourses adaptées à ce que vous recherchez. Faire une demande de bourse d'études pour le plaisir ne va pas vraiment aider. Le premier conseil serait - sachez ce que vous voulez, trouvez des bourses qui correspondent à votre personnalité, puis des écoles qui peuvent également vous aider à réaliser ce que vous aspirez à faire.

 

Quelle est votre expérience d'étudier dans une université en dehors de l'Afrique subsaharienne ?

Mon expérience a vraiment été principalement de rencontrer une université vraiment internationale. L'une des principales raisons pour lesquelles je voulais venir à l'ESMT est que plus de 90% de la classe y est internationale. Dans mon cours de MBA il y a 52 personnes, près de 20 nationalités différentes. Cela me permet non seulement d'avoir de l'expérience dans un contexte particulier, mais je peux parler à des gens d'Amérique du Sud, d'Asie, d'Amérique du Nord et voir comment leurs expériences comparent avec ce que je fais. Traditionnellement, chez moi, il y a des gens de la même région du Nigéria, ou du Nigéria dans son ensemble. Il existe une certaine similitude d'attitude. Être ici me permet de puiser dans les expériences de personnes d'horizons différents. La deuxième chose, ce sont les professeurs que nous avons ici. Ce sont des professeurs de haut niveau, qui utilisent des cas économiques réels pour enseigner. Ce n'est pas seulement la théorie des choses mais aussi la pratique.

 

Quelles sont vos aspirations pour l'avenir ?

Ayant une formation dans les start-ups, j'ai déjà créé deux entreprises. A l'avenir je voudrais être capable de naturellement comprendre le business tel qu’il est fait à Berlin et en Europe. Je cherche à me lancer dans la scène des start-ups ici à Berlin. Je veux pouvoir comprendre comment les gens font des affaires à Berlin et en Europe et comparer cela à mon expérience antérieure en Afrique. J'espère qu'à long terme, je serai en mesure de combiner des éléments des deux endroits et de fournir des solutions qui permettront aux entreprises et aux entrepreneurs africains locaux de réussir.